(Des extraits trouvés au hasard d’un site internet, d’un partage sur Facebook, d’une citation dans un livre, une référence dans un film…)
Quand un homme a atteint la vieillesse et accompli sa mission, il a le droit de considérer en paix l’idée de la mort. Il n’a aucun besoin de ses semblables, il les connaît déjà, il en a vu assez. Ce qu’il lui faut, c’est la paix. Et qu’on n’aille pas le chercher, qu’on ne l’accable pas de bavardages, qu’on ne l’oblige pas à souffrir des banalités. Que l’on passe devant chez lui, comme si personne n’habitait.
Texte : Meng‑Tseu (Mencius)
©Photographie : Joaquim Cauqueraumont
j’ai des perspectives qui s’ouvrent et des mondes entiers à écrire
©Texte : Florian Houdart
©Image : John Pederson [Spaceman on small planetoid passing through Jupiter’s Moon belt]
Les mots ça ne sert à rien surtout pas à communiquer. C’est comme déposer ses excréments, rejeter, parler, dire n’importe quoi, aimer, être vivant. On est obligé autrement on a des vapeurs, des maux de tête et on meurt. On devient fou à cause du silence. Je me tue quand je suis muette. Je joue à tuer. Je joue à aimer. Je joue à jouer.
Parce que je dis des trucs inutiles, je peux passer une journée à ne rien faire assise sur le banc du métro avec mon cahier. Je me ronge les ongles et j’arrache les petites peaux autour. Je me gratte les dents avec une allumette. Je mets un doigt dans le nez, dans l’oreille. Je m’accorde à mon corps. Je fais connaissance. Nous nous retrouvons. des mots, des mots toujours, ça devient fatiguant … Je m’aperçois que j’ai des seins, des genoux, un ventre, un enfant bientôt. Je me sens bientôt. Je me sens corps. Je répète le mot Corps